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Plan National d’Action Loup

Plan National d’Action Loup

par | Sep 20, 2023 | ACTUALITES | 0 commentaires

Alors que le parlement applaudit le souhait du roi Charles, que l'on travaille avec la nature plutôt que contre elle, le gouvernement réitère ses propositions habituelles de massacres.

Le loup est un animal protégé, mais susceptible de causer des dégâts dans les troupeaux de moutons.

À lui tout seul, il cumule toute l’absurdité d’une législation faite par et pour les chasseurs. La protection des moutons n’est probablement qu’un alibi. Ce sont surtout les chevreuils et les sangliers qu’on lui reproche de tuer. Les chasseurs n’aiment pas la concurrence, pour eux c’est toujours du braconnage.

La susceptibilité est ce qui permet de condamner arbitrairement toute une espèce pour des dégâts qu’elle pourrait commettre, même si elle ne les commet pas. C’est une vengeance a priori, comme la guerre de Poutine contre l’Ukraine.
Seul un technocrate incompétent peut imaginer que cela peut avoir un effet éducatif sur le comportement des loups ou de tout autre animal. (Y compris sapiens !)

Pour dresser un animal, il faut lui faire comprendre ce que l’on attend de lui en le punissant ou, de préférence, en le récompensant immédiatement pendant l’action.
Les humains normaux comprennent qu’il est idiot, inutile et contre-productif de tuer plusieurs loups, quelques jours après une attaque de l’un d’entre eux.
Évidement, il y a les autres, qui ne comprennent rien ! parce que leur vie tourne autour du plaisir de tuer.

Tuer un animal n’a aucune efficacité éducative, ni pour lui, évidement il est mort ! ni pour les autres qui ne feront jamais la relation entre son exécution et ce qu’on lui reproche.
Le plus raisonnable serait de protéger les troupeaux puisqu’ils n’ont pas leur place dans le milieu naturel sauvage, ou ils ne peuvent survivre sans la protection des hommes.
Les armes punitives non létales seraient certainement plus efficaces que le fusil, pour apprendre aux loups à respecter les moutons, mais ne permettrait plus aux louvetiers de jouer à la guéguerre.
Ce sont des bénévoles. Il faut bien qu’il éprouve le plaisir de tuer, sinon ce ne seraient que des bergers !

Les éthologistes alertent sur la dérégulation d’une meute dont les dominants ont été éliminés. Les tueurs en concluent avec gourmandise qu’il faut éliminer les meutes entières.
On sait pourtant que la nature a horreur du vide.
La meute exterminée sera tôt ou tard remplacée par une autre meute. Cette évidence fait le bonheur des chasseurs qui pourront refaire un massacre à chaque retour du loup, puisque c’est leur raison d’être.

Face à l’inefficacité de ces mesures, les éleveurs réclameront de plus en plus de quota d’abatage, puisqu’on leur explique que c’est le seul moyen de protéger leurs bêtes.
Certain rêve d’aller vivre sur Mars où aucun être vivant ne viendrait contrarier leur projet, d’autre avoue qu’il faudra éliminer toute la faune concurrente pour nourrir la population de demain.

– “”  Et après-demain, on fera quoi ? du cannibalisme ??
– “” On s’en fout, on ne sera plus là ! et on en aura bien profité (économiquement, même en survivant sur une planète morte).

Certains parlementaires ont déjà introduit dans la loi, la possibilité d’exterminer 19 % de la population, sans préciser le sexe, la période ou bien le territoire.
Quand il ne restera qu’une meute de 5 loups, sur terre, on ne pourra plus en tuer qu’un seul. C’est de la bonne gestion de la biodiversité par les premiers écologistes de France, ça !
Le 4 derniers loups ne pourront être exterminés que sur décision préfectorale, même après une consultation citoyenne défavorable, dont ils se fichent royalement. Les chasseurs réclament l’abrogation de cette règle démocratique.

Voilà comment la France applique les directives de protection Européenne !

Les snipeurs demandent que leurs exigences de biodiversité naturelle complète soient rétablies en permettant une répartition homogène des meutes sur le territoire. Ce n’est pas à la faune de disparaitre, c’est aux humains de s’adapter à la vie sur terre.

Il a fallu plusieurs catastrophes pour convaincre les politiques d’écouter les lanceurs d’alerte climatique. Faudra-t-il attendre des conséquences indéniables pour écouter ceux de la biodiversité et résister un peu aux menaces des chasseurs ?

Tant que l’on n’osera pas éradiquer la tuerie récréative, on ne pourra pas demander aux exploitations nécessaires de réduire leur impact collatéral sur l’environnement !