La Biodiversité est le résultat, à un instant donné, de la croissance exponentielle de chaque population animal et végétal et de leur limitation par les prédations.
C’est un équilibre fragile, mais résilient. La moindre variation brutale, d’une population entraine des variations en cascade d’autres populations.
La biodiversité se comporte comme un lac spéléologique. Il tend vers l’équilibre parfait d’un lac miroir, mais la moindre goutte d’eau, ou pire, le rocher qui y tombe ou le spéléologue qui le traverse, entraine des vagues qui se propagent longtemps avant de retrouver l’équilibre.
La gestion cynégétique de la biodiversité consiste à tenter de rétablir l’équilibre en tapant sur le haut des vagues… on imagine facilement le résultat.
C’est le même que lorsqu’on extermine brutalement le ‘haut de la vague’ d’une population animale devenue trop nombreuse.
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Chaque population animale à une croissance exponentielle, y compris hommo sapiens.
Sans limitation naturelle, elle court à la catastrophe ! et risque de disparaitre.
Voici pourquoi !
Je vais vous raconter une énigme pour vous faire comprendre ce que sont les exponentielles.
Les mathématiciens sont priés de corriger les erreurs !
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Un nénuphar imaginaire double sa surface tous les jours.
Il recouvre intégralement une mare en 16 jours.
Question 1:
Combien de temps mettront 2 nénuphars pour recouvrir cette mare ?
et 4 nénuphars ? et 8 nénuphars
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Instinctivement, on pourrait penser que si on met 2 nénuphars dans la mare, ils recouvriront la mare deux fois plus vite, et qu’elle sera recouverte en 8 jours.
En y réfléchissant, on remarque que, si on met 1 seul nénuphar, le deuxièmes jours, il y en aura 2. Le troisième jour, 4, le quatrième jours 8 , et ainsi de suite. Chaque fois que l’on double le nombre initial de nénuphars, on gagne un jour. On ne divise pas par deux la durée de recouvrement !
Maintenant, si on veut limiter le nombre de nénuphars pour qu’ils ne recouvrent jamais plus de la moitié de la mare, il faudra en retirer au moins la moitié, lorsqu’il aura couvert la moitié de la mare, et recommencer chaque jour si on en retire que la moitié, tous les 2 jours si on en retire les trois-quarts, tous les trois jours si on en retire 87,5%, tous les quatre jours si on en retire 93,75 % et un jour de plus chaque fois que l’on retire une moitié en plus de ce qu’il reste.
C’est la joie des exponentielles ! Si elles ont du mal à démarrer, elles sont tout aussi difficiles à arrêter.
(Ce qui, sans arrêt de la natalité, nous condamne à la croissance perpétuelle ou à notre extermination totale et seule cette dernière hypothèse est réaliste.)
En ce qui concerne le reste de la biodiversité, on comprend l’inefficacité de la régulation faite par la chasse. Même brutale et expéditive, elle ne peut un problème de surpopulation. Elle va recommencer à croitre exponentiellement et redevenir envahissante en quelque temps.
D’autant que les causes de cette surpopulation, sont presqu toujours dues à la régulation imbécile et brutale d’une autre espèce.
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On court pour taper sur les vagues sans comprendre que c’est nous qui les créons !
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Chaque population animale exterminée par la chasse entraine la prolifération d’autres espèces. Les chasseurs sont heureux, ils ont une profusion d’animaux à tuer.
Les responsables de ce désastre, ne sont pas les chasseurs. Le crime leur profite. Ce sont principalement les politiciens qui ont légiféré pour permettre aux chasseurs, de développer leur loisir de mort aux dépens de la biodiversité.